[RP] Une nuit, à la taverne de l'ours crevé...

Une porte s'ouvre en grinçant sur le local obscur et poussiéreux, empestant le renfermé, la graisse rance et le dégueulis fossilisé. La forme sombre profite de sa vision nocturne pour inspecter avec dépit l'état du mobilier, des murs... quand au sol, elle ose à peine regarder. Soupirant, la forme qui se détache sur fond de nuit étoilée secoue lentement la tête, soudain blasée, et alors que quelques mèches blanches s'échappent de sa capuche, elle se décide enfin à franchir le seuil de l'établissement abandonné.
Il en faut du courage... mais nécessité fait loi.

Après plusieurs jours de dur labeur, l'elfe de la nuit balance le contenu de son seau d'eau usée et mousseuse, grisâtre, sur Bellderon qui roupillait au soleil. Le tigre, réveillé en sursaut, lâche un feulement vexé et s'éloigne au petit trot, les oreilles basses et la queue en berne. Laissant échapper un bref ricanement, la demoiselle lui lance, avant qu'il ne soit hors de portée de sa voix:

"T'avais qu'à m'aider, feignasse. Vas chasser pour les futurs clients, tu prends du lard à rester vautré toute la journée!"

Vas savoir si l'animal a entendu, et s'il acceptera de l'aider... il est si capricieux, parfois.
Un instant, la chasseuse craint qu'il ne soit partit bouder mais... bah, ils n'en sont plus à ça prêt, et elle est trop satisfaite pour se laisser gâcher son petit moment d'autosatisfaction: elle a enfin terminé son ménage, et le retapage méticuleux de la future auberge de guilde. Tout ce qui a pu être recyclé l'a été, et puisqu'elle est artisan du cuir et non ébéniste, il y a des limites à ses possibilités, tout de même.

Bon, il y a mieux, c'est toujours du vieux, mais ça viendra au fur et à mesure du taux de fréquentation de l'établissement: pour le moment, il y a juste la cave qui sert de réserve, la cuisine et bien sur: la salle commune. Très vide... avec quelques tables entourées de chaises branlantes qui se battent piteusement en duel.
... Dans un premier temps, il faudra bien que ça suffise, ceci dit, et cette fois, lorsqu'elle balaye de ses yeux clairs son nouvel antre, Shadow affiche un petit air satisfait, s'essuie le front d'un revers de main et s'en va allumer un petit feu de cheminée.
Bien.

A présent que les flammes crépitent dans l'âtre fraîchement récuré, la demoiselle s'accorde un peu de repos, et en profite pour repeindre la grande enseigne: elle y trace en rouge les contours d'un ours stylisé les quatre fers en l'air, et rajoute en sous titre "Taverne de l'ours crevé".
Oui, ça sonne bien comme nom.
Fortement satisfaite d'elle même, l'elfette aux cheveux de neige se roule en boule sur sa chaise et s'assoupit rapidement, épuisée mais apaisée, avec le sentiment du devoir accomplit.

Après une dure journée à parcourir le monde, procédant de ci de là à ses activités préférées (la chasse à l'âme de palloufs ), Kathie revenait tranquillement à son repair, à Hurlevent. La taverne de l'Agneau Assassiné était VRAIMENT un endroit parfait pour se détendre ... et surtout, pour occuper son insatiable et éternelle compagne, Jhornia, sa succube !!

Repérant une alcove bien sombre, et un peu à l'écart du brouhaha ambiant, elle commanda un "jus d'âme pressé", un nom bien pompeux pour un simple petit vin fermenté du coin, mais au goût assez relevé !

Comme à son habitude, Jhornia sorti de l'ombre, en toute discrétion, un sourire aux lèvres laissant indiquer que sa propre chasse avait été plus que concluante. Ses yeux brillait d'une joie malseine ... enfin, malseine pour les paladins corrigea Kathie. Pour elle, elle ne voyait que son amie.

- Alors, Maîtresse, la journée a été bien remplie ?

La succube lorgnait langoureusement vers la petite besace d'âmes à la ceinture de l'humaine.

- Hum ... Pas trop à me plaindre aujourd'hui. Quelques prises interessantes, parmi un bon paquet de trucs divers et (a)variés !

- Alors, je vais ajouter une autre nouvelle. Tu te souviens de l'elfe de la nuit, celle qui a horreur des ours, et qui se ballade toujours avec un tigre, que j'en ai jamais vu d'aussi feignasse, même parmi les démons ?

- Oui, shadow. Tu lui a pas chercher des noises quand même ?

Le regard de Kathrina se fit immédiatement plus acéré envers sa succube. Kathrina la dominait, puisqu'elle l'avait "invoquée" (quand elle y repensait, elle avait vraiment pris de gros risques en modifiant le rituel, mais bon, elle était quand même satisfaite du résultat). Cependant, force était de reconnaître que parfois, Jhornia prenait beaucoup de liberté.

- Naaaaaaaaaaaaan !!! Tu me l'as assez répété de lui foutre la paix, à elle et son ramassi de poils. En revanche, elle vient de nous pondre quelque chose d'assez ... original je dirais.

- Accouche, on va pas y passer la soirée.

- Et bien, il semblerait qu'elle nous a créé une petite ginguette dans la ville basse de Shattrath, et elle l'a aménagée, avant de la baptiser "L'OURS CREVE" ... Tu trouves pas ca mignon ??

Kathrina souleva un sourcil (ressemblant ainsi fortement à un personnage assez célèbre, mais existant dans une dimension parallèle d'un autre monde, donc on s'éterniseras pas sur cette ressemblance).

- Hum, va falloir que j'aille voir ca de plus pret !! Ca me semble interessant, et puis, ca m'éviteras de devoir toujours revenir à Hurlevent. Remarque, on a rien à faire là ... Et si on y allait tout de suite ?

- Tu veux faire la surprise à Shadow ?

Le sourire que les deux comparses affichèrent était rien moins qu'évocateur quant à leurs pensées sur le sujet ... Et concernant les autres membres du clan ... Et bien, ils s'accoutumeraient à ce nom qui lui plaisait énormément.

Ghardakan avait recu la veille une missive parlant de la taverne ouverte par Shadowlight et les membres de la guilde y étaient conviés.
- "L'ours crevé... Les Elfes ont un curieux sens de l'humour" murmura t'il en esquissant un sourire.
Un contingent de paladins venait d'arriver aux Maleterres, il pouvait se permettre de prendre un peu de temps pour lui.

Il prit la route le lendemain matin, décidant de chevaucher jusqu'à Stormwind avant d'utiliser sa pierre pour Shattrah, il avait encore à faire à la cathédrale. Hormis la scène étrange d'un Tauren tentant de se camoufler dans un cerisier, le voyage se passa sans encombre. Il déambulant un moment dans les rues de la cité et passa devant la taverne de l'Agneau Assassiné et entendit une chanson païenne. Il tendit l'oreille et cru reconnaitre la voix d'une membre de la guilde (une démoniste?), et, elle ne semblait pas être seule. Ecoutant attentivement il entendit une partie des paroles:

"Girls Power!! hum hum
-Alors vas t'acheter une vie t'es pas dans ma liste d'amis
-Quand j'te base puis que tu flippes parce-qu'à trois chui d'ja partie
-Moi moi moi et mes pines-co pas un seul kilo en trop :
-1 on couche puis 2 on t'note et 3 on s'l'envoit en texto.
-Rien quand tu parles tu m'vénère Ferme la c'est moi qui gère :
-1 on commande 2 tu paye et 3 tu m'emmène au concert
-Arrêtes de m'suivre comme un chien les mecs ça sert trop à rien
-Ouais c'est exactement ça ma chérie on a qu'a dev'nir homo O.M.O
-Euh F.B.I : Fausse bonne idée!
-Tu me fais trop pitié tu m'soules vas-y parle à ma main
-Si t'as pas compris ça veux dire oublies moi hum hum
-J'écoute pas t'existes pas donc vas-y parle à ma main
-Si t'as pas compris ça veux dire non merci hum hum."

Ghardakan resta perplexe et préféra ne pas s'en mêler. Elles avaient l'air d'en vouloir à la gent masculine et si c'était bien celle qu'il croyait, être paladin ne jouerait pas en sa faveur. Il tolérait les démonistes de la guilde pour ne pas froisser ses autres membres. Mais, si ca ne tenait qu'à lui et à d'autres paladins, le feu aurait fait son oeuvre depuis longtemps...

Il se rendit donc à la chatédrale de Stormwind...

Spoiler:

Agenouillé devant le Seigneur Grayson Brisombre, la tête basse en signe de respect, Kasterian faisait son rapport à son Maître. En effet, le croisé était de retour depuis peu à la très sainte Hurlevent, après une quête de plusieurs semaines passées dans la sombre vallée d'Ombrelune, où il avait été dépêché par l'Ordre pour porter main forte aux nains Marteaux Hardis. Le constat était plutôt positif ; les actions menées au coeur des camps du Fléau avaient assuré un relatif sentiment de sécurité au fort nain. Cela lui avait valu plusieurs blessures, mais il était le bras armé de la Lumière, et les ténèbres s'étiolaient devant lui.

Le Paladin se releva lentement, faisant de fait grincer les articulations huilées de son armure. Il ramassa sa vouge avant que de se redresser totalement, et la tint de la main gauche, pointe vers le bas. Une fois debout, on pouvait prendre pleinement conscience de sa carrure. Grand, mesurant plus du mètre quatre-vingt, il était large d'épaule et musclé. Les traits de son visage semblaient taillés à la serpe, et ses yeux bleu-gris semblaient des plus inquisiteurs. Un court bouc soigneusement taillé ornait son menton, tandis que ses cheveux mi-longs d'un blond cendré lui tombaient jusqu'au cou. Il revêtait l'armure des connétables de l'Alliance, et portait fièrement le tabard de Hurlevent. A le considérer de plus près, une certaine aura de sainteté émanait du personnage. Il était un chevalier du Bien, un pourfendeur de démons et une arme au service de la Lumière. Après quelques instants, le Paladin répondit au Maître.

"Il me reste encore beaucoup à faire dans cette vallée, Seigneur Brisombre. Les marques du Mal sont présentes partout où le regard peut se poser, et les menaces du Fléau et d'Illidan le Traître combinés en un même lieu sont mauvais augure. Si vous devez me faire chercher, je serais là-bas à n'en point douter."

Ces quelques mots dit, Kasterian s'inclina révérencieusement devant le Seigneur Brisombre et prit congé. Il se rendit au coeur de la nef, où il rendit grâce à la Lumière par la prière et le recueillement. Après un temps qu'il serait incapable de quantifier, son regard fut attiré par un visage qu'il ne connaissait que trop bien. Il sourit et leva. La dévotion pouvait se lire sur les traits du visage de ce Paladin. Il était le Bouclier de la Lumière, le dernier rempart face aux ténèbres grandissantes. Kasterian s'approcha du Protecteur Ghardakan. Il lui sembla qu'il se retirait de la très sainte Cathédrale.

"Mon ami, je suis heureux de vous voir en ces lieux. Comment vous portez-vous ? Vous vous décidez à prendre enfin un peu de repos ?"

Paradoxalement, la taverne de l'ours crevé porte relativement mal son nom: battisse vétuste et isolée, un peu désuette, à la limite entre les bas quartiers de Shattrath et la forêt de Terrokkar, planqué entre les arbres importés des alentours de Hurlevent, l'endroit respire le calme. A bien y réfléchir, les narines emplies de l'odeur familière de l'humus des sous bois, il y a un petit quelque chose dans l'air qui incite à la nostalgie et à la nonchalance.
Qu'il serait agréable de se coucher sur l'épais tapis de feuilles d'ocres et de pourpre, et de s'y laisser bercer par le temps...

Ceci dit, ça tient du coups plus du refuge que de la taverne bruyante, et il n'y a rien de surprenant au fait que l'endroit ait pu être à l'abandon: il n'y a pas foule dans le coin, et peu nombreux sont les citadins à pousser leur exploration jusqu'à cet endroit reculé de la citée dimensionnelle pour y trouver du repos. Pour les rares qui connaissent... le site ne présentait certainement d'autre intérêt que celui de se faire oublier.
Ceci dit, des signes d'activité récente sont visibles à tout observateur attentif.

De loin, on dirais un bâtiment étrange et bâtard, bancal, froid et presque lugubre.
Cependant, dès lors que l'on se donne la peine d'approcher, on peut alors voir les rayons de soleil tombant en taches dorées sur l'herbe grasse et longue, partout ou il filtre d'entre les frondaisons. Seuls dérangent la sérénité des lieux et la concentration des visiteurs le bruissement de la brise dans les hautes branches, et le chant de l'eau dans la roue du vieux moulin... pour ceux -on le suppose- qui apprécient d'avoir à leur chevet du pain frais le matin.

Du reste, une mince colonne de fumée grise s'échappe d'une des cheminées, signe que les lieux sont occupés et que le voyageur égaré -ou non- y est le bienvenu.
En fait, du chemin de galets piquetté d'une folle verdure plus ou moins éparse, on voit la vieille porte de bois massive renforcée de fer entrouverte, semblable à l'invite d'une maîtresse bien connue et toujours aussi prodigue.
"Entrez, entrez vous restaurer" semble elle dire, attirant et charmant le regard.
Sur le toit, entre deux tuiles rouges disjointes et rongées de lichen, se trouve une petite plateforme d'atérissage, encore occupée par les ruines d'un antique appareil gnome abandonné sur place depuis la nuit des temps.



Une fois passé le seuil, les yeux s'adaptent rapidement à la luminosité particulière, assez faible, de cet intérieur de bois sombre et de vieilles pierres qui sent encore un peu le renfermé, la paille fraîche tapissant le carrelage de briques et la terre retournée, la cire à bois et à bougies, ainsi que le fumet si caractéristique du feu de cheminée dont une bûche solitaire éclaire encore de ses flammes tremblotantes et craquantes un âtre sculpté de feuilles de lierre dores et déjà envahis de charbon et de cendres rougeoyantes malgré un récurage de toute évidence récent.

Quelques fenêtres aux verres teintés de jaune, troubles, laissent passer du dehors une lumière douce et mouvante, au rythme du balancement lent et irrégulier de la végétation environnante, jettant un chiche halo d'ambre clair sur les trois tables et quelques chaises qui meublent les lieux, ainsi que le bar et ses traditionnelles étagères à alcools et autres spiritueux... pour l'instant, encore désespérément vides de toute boisson exotique ou trop forte.
... Mais qu'à cela ne tienne, il y a encore beaucoup de place à combler céans.

Dans un coin reculé de la pièce plongée dans la pénombre, un seul siège est occupé par une forme presque immobile qu'on ne remarque pas tout de suite en entrant.
Pourtant, il y a du mouvement, de la vie dans cette créature humanoïde assoupie en position foetale, et dont le visage aux traits fins et tatoués est masqué par une épaisse crinière de cheveux blancs.
Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle dort à poings fermés, roulée dans une vieille cape grise aux broderies élimées, ses longues oreilles frémissant parfois au même rythme que celui de sa poitrine qui se soulève avec lenteur mais régularité. C'est tout juste, en fait, si l'on entend un souffle s'échapper de ses lèvres délicatement violacées, entrouvertes.

A bien y regarder, elle semble relativement jeune -mais est ce significatif, pour les gens de cette race?- , ses mains et ses pieds sont tachés de traces de terre et d'herbe, protégés alternativement par du cuir épais aux couleurs passées et des morceaux d'armure de mailles usés, percés ça et là par d'anciens et nombreux combats.
C'est fou, quand elle dort, elle a presque l'air gentille et innocente... tant que le regard ne tombe pas sur la grande lance et l'arbalette calées sur la chaise d'à coté, à portée de ses doigts fins, au cas ou un inopportun viendrait à troubler son inconscience.

La nuit tombe sur la foret de Terrokkar, fourbu Homalaïe aperçoit avec soulagement la fumé qui s'élève de la cheminé de la taverne de l'ours crevé. La faible lueur qui s'échappe des vitre de la taverne est tel un phare qui guide Homalaïe vers ce refuge promis.

En entrant Homalaïe sens la douceur chaleur du feu brûlant dans l'âtre de la pièce
principale. Dans un coin elle perçoit l'ombre furtive de shadowlight qui visiblement dort du sommeil du juste. Coucher près d'elle Bellderon ouvre un oeil et, reconnaissant Homalaïe, ce ré endort aussitôt.

D'un pas léger Homalaïe ce dirige vers la cheminé pour raviver le feu qui déclinait doucement, puis elle déposa enfin ces armes, lasse de tout ce sang versé. Assise confortablement , elle ce laisse glisser dans une douce torpeur bercée par la respiration régulière de sont amie.

Ah la chasse, rien de meilleur pour vider sont esprit de toutes les preocupations de ce monde. Hier encore Glindoral recevait une missive de Shadowlight conviant tous les membres de la confrérie a venir boire un coup dans sa nouvelle taverne.

Tapi dans les fourrés attendant patiemment le moment de tuer le cert pour que Koumaï puisse se nourrir de ses intestins encore chaud Glindoral laissa ses pensées vagabonder dans sa jeunesse, du temps ou il n'etait qu'un novice et ou il avait encore tout a apprendre.Mais maintenant il se devait d'enseigner sa science a tout jeune qui voudrait bien l'entendre.

Voila, le moment est venu, Glindoral encoche une fleche et la tire directement dans la carotide; l'animal meurt sans le moindre bruit. Le chasseur commence a depeçer l'animal et a prendre les morceaux de viandes qui l'interesse quand Koumaï saute sur le cerf et commence a le devorer.

-"Arrete sale glouton tu vas encore avoir des probleme d'estomac, dit il en souriant, et je ne te garanti pas de te soigner cette fois ci."

*grognement d'impatience*

Rangeant les morceaux de viande dans sa besace Glindoral decida de trouver cette taverne et de denouer ses muscles endoloris par une ou deux biere bien fraiche.

-"Et puis, se dit il je pourrai toujours donner ces morceaux de viandes qui ne me serviront pas de toute facon."

*grognement de vive protestations*

Il se mit en routes suivit paresseusement et avec mauvaise grace par Koumaï traversant les chemins et les routes tortueuse de la foret de Terrokkar évitant moultes créatures aggressive et grimpant sur les champignons geants pour se reperer il arriva en debut de soirée devant la porte de la taverne, munis de ses morceaux de viande, et entra...